Tau franciscain   Clarisses de Senlis

Béni-sois-tu

CH 4. DE L'ÉLECTION ET DES FONCTIONS DE L'ABBESSE, DU CHAPITRE, DES DIFFÉRENTES CHARGES ET DU DISCRÉTOIRE

 Ses écrits ses écrits

1 Pour l'élection d'une abbesse, les sœurs sont tenues d'observer la forme canonique.
2 Qu'elles tâchent d'obtenir la présence du Ministre général de l'Ordre des Frères Mineurs ou du Ministre provincial, qui, dans une instruction, les disposera à la concorde parfaite et à l'utilité commune dans l'élection à venir.
3 On ne pourra élire qu'une sœur professe. Si une sœur non professe est élue ou imposée d'une autre façon, on ne lui obéira qu'à partir du moment où elle aura fait profession d'observer la forme de notre pauvreté.
4 A la mort de l'abbesse, qu'on en élise une autre.
5 Mais s'il apparaît un jour à l'unanimité des sœurs que l'abbesse n'est plus capable de s'employer au service des sœurs et à l'utilité commune, alors que les sœurs soient tenues, selon ce qui a été indiqué, d'en élire une autre pour abbesse et mère, et cela le plus rapidement possible.
6 Que celle qui est élue pense à la grandeur de la charge qu'elle a reçue et à Celui auquel elle devra rendre compte du troupeau qui lui a été confié.
7 Qu'elle s'applique à être la première par ses vertus et par une sainte conduite plutôt que par sa charge, en sorte que les sœurs, provoquées par son exemple, lui obéissent par amour plus que par crainte.
8 Elle évitera toute affection particulière, de peur que ce qu'elle donne à quelques-unes en affection ne finisse par tourner en scandale pour toutes.
9 Qu'elle console les affligées. Qu'elle soit le dernier recours de celles qui sont tentées, pour que les sœurs fragiles ne succombent pas au mal du désespoir, faute d'avoir trouvé en elle le remède.
10 Qu'elle observe elle-même en toutes choses la vie commune, surtout au chœur, au dortoir, au réfectoire, à l'infirmerie et pour tous les vêtements ; que la sœur vicaire soit tenue de l'observer aussi.
11 Une fois par semaine au moins, l'abbesse est tenue d'assembler ses sœurs en chapitre.
12 Elle doit y avouer humblement, comme les autres sœurs, toutes ses fautes et négligences publiques contre la vie commune.
13 Elle doit aussi y traiter de tout ce qui regarde l'utilité et le bien du monastère et cela avec toutes les sœurs, car souvent c'est à la plus petite que le Seigneur révèle ce qu'il y a de mieux à faire.
14 On ne pourra pas contracter de dette importante, sauf avec le consentement commun des sœurs et pour une nécessité manifeste ; on le fera toujours par un intermédiaire.
15 Que l'abbesse et les sœurs se gardent bien de recevoir quoi que ce soit en dépôt au monastère car c'est là souvent une cause de troubles et de scandales.
16 Pour conserver l'union de l'amour mutuel et de la paix, les sœurs qui doivent recevoir une charge dans le monastère seront élues du commun consentement de toutes les sœurs.
17 De même on élira au moins huit sœurs parmi les plus discrètes, dont l'abbesse sera tenue de prendre l'avis pour tout ce que requiert la forme de notre vie.
18 Les sœurs peuvent, et elles le doivent si elles le jugent utile et à propos, retirer à celles qu'elles auront élues leur charge de responsables ou de discrètes, et en élire d'autres à leur place.

Chapitre 5